La friche est un terrain qui n’est pas cultivé, où poussent les fleurs sauvages et les herbes folles. Un lieu où se terre la sauvagine, et sur lequel se complaisent les dernières espèces en liberté. Un sol laissé à l’abandon, qui ne reçoit ni engrais, ni poison. Qui ignore le soc de la charrue.

Autant dire, vous l’aurez aisément deviné, que les créateurs auxquels est consacré ce modeste site ne figurent pas sur le fronton des temples de l’art officiel et labellisé. Il s’agit essentiellement de personnes de modeste condition: artisans, ouvriers, paysans ou marginaux. N’y voyez surtout pas des excentricités dépourvues de sens, ou de simples objets de curiosité. Vous vous tromperiez lourdement! Dans cette société terriblement organisée, où le cauchemar sera bientôt remboursé par la sécurité sociale, ils nous offrent le rêve! Dans un monde désenchanté, ces hommes et ces femmes nous ouvrent les portes du merveilleux. A travers ces œuvres qui conjuguent jubilation et subversion, ils révèlent une inventivité débridée. Voyons-y les manifestations d’une imagination sans borne et délivrée de toute contrainte.




Joe Ryczko.



mercredi 13 juillet 2011

Mise en boite ex-voto 1.


  Christian Pinault, dont on connait le talent et l'inventivité, expose ses céramiques et ses assemblages galerie de l'Artmateur, 17, rue Mathurin Roger,  à  Plouër-sur-Rance, charmante commune des Côtes d'Armor.  Ses œuvres y sont visibles durant tout l'été.  Renseignements au 02.96.86.87.17. 

[Illustration: "Le Mors au dent". Source: larmateur.free.fr]

lundi 13 juin 2011

Expo Carlo Zinelli chez Berst.

  
Né en 1916 à Vérone, dans un milieu modeste, très jeune, il commence à travailler pour venir en aide à sa famille. Il est notamment employé aux abattoirs de sa ville. Suite à une série de ruptures mal vécues, il est interné en 1967. Dans son hôpital psychiatrique, il fréquente un atelier d'expression libre où il effectue ses débuts. A sa mort en 1974, on dénombrera 3000 gouaches. Son oeuvre est  remarquable. Elle est peuplée de silhouettes humaines et animales  entremêlées et percées de multiples trous. On note aussi la présence récurrente de signes graphiques, d'inscriptions mystérieuses. Carlo Zinelli est une figure majeure de l'art brut. Il convient de découvrir ou de redécouvrir son travail à la galerie Christian Berst, 3 et 5 passage des gravilliers  Paris 75003. Tél. 01.53.35.01.70. L'expo est visible jusqu'au 23 juillet 2011. 


[Illustration: Carlo Zinelli, sans titre, 1968, gouache sur papier. Source: www.christianberst.com

mercredi 8 juin 2011

Lectures sous mon tilleul.

  J'ai enfin pu lire et découvrir la revue Area dont le dernier numéro a pour thème "Art, folie et alentours". Très belle revue animée par Alin Avila, avec de nombreuses illustrations et une présentation agréable. J'ai particulièrement apprécié l'entretien donné par Madeleine Lommel en janvier 2007 et intitulé "Rouspéter dedans!" On y retrouve le ton direct de la fondatrice de l'Aracine et elle nous livre des détails bien intéressants sur les tribulations de la collection et sur sa donation. L'entretien de Michel Thévoz avec Brigitte Gilardet ne manque pas de sel. On a plaisir à retrouver la clarté de pensée de l'ancien conservateur de Lausanne, son réalisme et sa liberté de parole. Le chapitre sur l'invention de la laideur est tout à fait d'actualité. Ses considérations sur la Suisse ne manquent pas de lucidité. L'entretien de Bruno Decharme avec Avila porte sur le collectionneur impénitent qu'il est. Son témoignage m'est apparu fort captivant. Ce numéro est une somme. Je conseille aux amateurs de se le procurer en écrivant à Area. 50, rue d'Hauteville. Paris 75010. (24 euros l'exemplaire). 
  Ceux qui ne connaissent pas encore les sculptures brutes de Marie Espalieu doivent se procurer le dernier numéro de Gazogène qui lui est entièrement consacré.  La livraison est toute à fait remarquable avec, entre autres, de nombreuses photos de Doisneau. On y trouve des articles d'André Roumieux, Benoit Decron, Denis Lavaud, Charles Soubeyran, René Déroudille, Jean Albert Déroudille et Jean-Francois Maurice. On peut se procurer ce numéro en adressant un chèque de 20 euros à l'association des Amis de Gazogène. Le bourg. 46106. Bélaye.
  Au récent Festival de Philosophie de Saint-Emilion, j'ai pu suivre une conférence d'Yves Michaud et me procurer son ouvrage " La crise de l'art contemporain". Publié pour la première fois en 1997, il ressort en livre de poche chez Puf, collection Quadrige. (8 euros). L'auteur y témoigne d'une belle lucidité, avance des thèses bien argumentées, et c'est un vrai régal que de lire les chapitres sur le règne du n'importe quoi, les apparatchiks de l'art, les corporatismes, le marché, l'état de l'Etat culturel, la fin de l'utopie de l'art. Relire ce livre me semble tout à fait opportun. 
  Ressort également en poche chez Pocket, collection Agora, (8 euros), "Une nouvelle introduction à l'art du XXe siècle" de Jean-Philippe Domecq. Cet auteur s'était illustré par ses prises de position lors de la grande querelle sur l'art contemporain, il y a 20 ans. Relire son livre s'impose tant il est roboratif et stimulant. Les options défendues alors par les thuriféraires de l'art contemporain officiel, artpressiens entre autres, nous semblent bien ridicules aujourd'hui.  
  Enfin, pour 12 euros seulement, offrez-vous "L'hiver de la culture" de Jean Clair, publié chez Flammarion, collection Café Voltaire.  Passionnant ouvrage qui se lit d'un trait. "Constat d'un paysage saccagé, festif et funèbre, vénal et mortifiant". Du musée explosé aux abattoirs culturels, du temps du dégoût à la crise des valeurs, voilà un tableau sombre mais ô combien lucide de l'auteur. Je m'empresse d'ajouter que ces livres remarquables sont accessibles dans toutes les bonnes épiceries.

vendredi 20 mai 2011

lundi 9 mai 2011

Gazogène fête Marie Espalieu.

   
   A l'occasion de son vingtième anniversaire, sortira le 28 mai, un numéro exceptionnel de Gazogène consacré à une artiste lotoise disparue il y a peu de temps:  Marie Espalieu. Pendant plusieurs décennies elle a élaboré une oeuvre importante composée de sculptures réalisées à partir de branches, de rebuts de scierie, de racines qu'elle assemblait et peignait. Elle les transformait en faune domestique ou sauvage. Elle peignait aussi sur des planches grossièrement débitées. L'été, ses créations étaient installées dans la cour de sa ferme. Elles ne manquèrent pas d'attirer le regard de Robert Doisneau qui avait coutume de passer ses vacances dans le Lot. De nombreuses photos témoignent de l'amitié que portait le célèbre photographe à cette modeste paysanne. De nombreuses photos illustrent ce numéro de Gazogène. Par ailleurs il comprend des textes inédits de Jean-François Maurice, Charles Soubeyran, Benoît Decron, Savine Faupin, Jean-Albert Deroudille. Une biographie complète l'ensemble. Vous pouvez réserver ce numéro de Gazogène auprès de Valérie Rapaud, 108, rue Delpech, 46000 Cahors. Son prix de vente: 17 euros. Avec envoi postal: 20 euros (chèque à l'ordre de Gazogène). 

   A l'occasion de la sortie de son n°32, une exposition  consacrée aux artistes défendus par Gazogène se tiendra chez David Gabella à la Galerie Carré d'Art, 46, rue Pélegry à Cahors du 28 mai au 4 juin. Citons Espalieu, Mouly, Vodaine, Sanfourche, Gironella, Labelle, Froment, Julliard, Stani, entre autres.



[Sur l'illustration: Marie Espalieu. Source: Gazogène]


mardi 3 mai 2011

Vive la France !

   
   La célèbre galerie Gugging à Vienne organise en collaboration avec les galeries Berst, Boxer et Nathan, une exposition qui regroupe sept créateurs français: Gaston Chaissac, Jean-Pierre Nadau, Patricia Salen, Gérard Sendrey, Joël Lorand, Michel Nedjar, et André Robillard. Elle est intitulée Vive la France! Réjouissons-nous de cette heureuse initiative ! Pour ceux qui aiment cette ville superbe, voilà une raison supplémentaire de s'y rendre . 
   A voir du 26 mai au 2 octobre 2011.


[Illustration: Joël Lorand, série des "Personnage floricoles", 2005-2009. Source: mycelium-fr.com]

lundi 18 avril 2011

Ilosirènes et godaille.

  
  Léon Layon est un pêcheur d'épaves. Habitué du littoral, il ramasse ce que la mer rejette: bois flotté,  tongs usés,  flotteurs perdus, vieux gants, bouts de plastique, déchets divers. A partir de ces matériaux récupérés, il confectionne des sirènes, d'étranges créatures, de curieux personnages. Bref, tout un monde désopilant et irrévérencieux. Il faut découvrir ses oeuvres ensauvagées pleines d'humour, à la facture très brute.
  L'expo se tient au prieuré de Vivoin, place des tilleuls, 72170 Vivoin. du 22 avril au 13 juin 2011. L'entrée est libre. Renseignements: 02.43.97.04.36. Vivoin se trouve en Sarthe.



Expo Dubuffet à Lucques. Italie.

  
  
  Le rôle de Jean Dubuffet auprès des avant-gardes italiennes est loin d'être mineur comme en témoigne l'exposition organisée par le LUCCA, le centre d'art contemporain de Lucques, en étroite collaboration avec la Fondation Dubuffet. A partir de soixante oeuvres, de documents divers et des correspondances avec des critiques et artistes italiens, cette manifestation met en évidence le rôle joué par le pape de l'art brut. L'expo est visible jusqu'au 15 mai 2011. Et au mois de mai, la Toscane est magnifique !


mardi 22 mars 2011

Paul Duchein, capteur de rêves.



  Ce printemps, le Musée de Montauban rend un hommage mérité à Paul Duchein, artiste, découvreur, grand collectionneur, critique d'art, passionné de surréalisme et d'art brut. Une centaine de reliquaires sont exposés, ainsi que des collages. Le visiteur avisé pourra promener son regard des "closeries vénitiennes" aux  "chambres  mémorables", en passant par d'improbables "rituels de mémoire".  J'invite le visiteur à découvrir ses merveilleuses  "boites de nuit".  Elles valent vraiment le  voyage.  Des photos, des livres, des articles témoignent de ses nombreuses relations artistiques. Est notamment évoqué son goût pour l'art populaire. Souvenons-nous qu'il est l'auteur d'un remarquable ouvrage sur les objets d'art populaire. 




  L'exposition sera ouverte du 26 mars au 5 juin 2011, au Musée Ingres. 19, rue de l'Hôtel de Ville. 82000 Montauban. Tél. 05.63.22.12.91.



[Illustrations: "chambres mémorables" de Paul Duchein. De haut en bas: "La chambre de Lachesis", "La chambre de Mozart", "La chambre de Nostradamus". Source: paul-duchein.com]

Du brut, du saugrenu, de l'insolite au Hang-Art de Saffré.

  
  Le Hang-Art, lieu d'exposition en milieu rural, nous promet du brut, du saugrenu, de l'insolent, du dissonant, du sauvage, de l'insolite! La dite association propose une expo regroupant les créations de huit artistes singuliers parmi lesquels Claudine Goux, Pierre Albasser et Guy Lafargue. 
  L'exposition se déroulera du 9 avril au 20 mai 2011 au Moulin Roty, 44390 Saffré. Toujours en Loire-Atlantique.
  Renseignements: 02.40.77.22.10. 


[Illustration: Pierre Albasser. Source: hang-art.fr]

Rétrospective d'Art Singulier à Carquefou.



  Amis carquefoliens et des environs, ne manquez pas de vous rendre au Manoir des Renaudières pour y découvrir les oeuvres de Claudine Goux, d'Alain Lacoste, de Gérard Sendrey, de Claude Massé, d'Yvonne Robert, de Joël Lorand, d'Adam Nidzgorski et de Bozo. L'exposition se déroulera du 26 mars au 24 avril 2011. Renseignements à la direction de l'action culturelle: tél. 02.28.22.24.40. C'est l'occasion d'approcher des créations "sous le vent de l'art brut" particulièrement originales.




[Illustrations: Claudine Goux. Source: jerzyruszczynski.hautetfort.com]



Giovanni Bosco à la galerie Christian Berst.

  
  Quand j'ai vu pour la première fois ses dessins et ses fresques murales, ce fut le choc.  C'était, s'il m'en souvient, dans le blogue de Jean-Louis Lanoux. Giovanni Bosco m'est immédiatement apparu comme un cas emblématique de l'art brut. Né en 1948 en Sicile, il exerce le métier de berger et d'ouvrier carrier. Un évènement dramatique fait basculer son existence et le précipite dans la misère. Dans la petite ville de Castellamare de Golfo, il se met un jour à peindre des fresques sur les portes et sur les murs. Il dessine sur des matériaux de fortune. Il aurait trouvé dans l'art un remède contre les affres de son quotidien. Giovanni Bosco a su transformer son existence en acte de poésie pure. Mélangeant lettres, chiffres et dessins, il se révèle un fabuleux créateur. Son oeuvre est exceptionnelle. A n'en pas douter, nous sommes devant un joyau de l'art brut à l'état pur. C'est pourquoi il faut se dépêcher d'aller voir l'exposition "Giovanni Bosco" à la galerie Christian Berst, 3-5, passage des Gravilliers 75003 Paris. Tél. 01.53.33.01.70.  Du 17 mars au 23 avril 2011. 
  Un catalogue de 120 pages accompagne cet évènement, avec des textes de Jean-Louis Lanoux et d'Eva di Stefano.




[Illustrations: Giovanni Bosco. Sans titre, sans date, feutre sur papier. Source: Galerie Christian Berst]

samedi 19 février 2011

Fernand Michel et ses "Imaginaires zincifères".


Conçu à la manière d'un catalogue irraisonné, au diapason du personnage flamboyant que fut Fernand Michel, voilà un ouvrage remarquable rédigé par Frédéric Allamel. Abondamment illustré, habilement construit, il nous livre une étude extrêmement fouillée de l'oeuvre de l'artiste zingueur. Le ton facétieux, des notes pleines d'humour, une pointe d'irrévérence, en font toute la saveur. Voilà un livre plaisant, dans l'esprit de l'artiste, qu'il convient de se procurer auprès de l'Association pour le Développement de l'Art Brut et Singulier, 68, rue de Lunaret, 34000 Montpellier (32 euros). L'association a le projet d'ouvrir un musée à Montpellier, début 2012. Le permis de construire a été accepté. Espérons que cette heureuse initiative puisse se concrétiser prochainement.


[Illustration: Fernand Michel, "Le petit voyeur", Collection M. et J. Assabgui, 1979. Source: castelnaulelez.blogs.midilibre.com]

lundi 7 février 2011

Les comparutions immédiates selon Bruno Montpied.



Critique d'art, cinéaste, écrivain et artiste peintre si j'en crois Wikipédia, il est l'hôte du Musée de la Création Franche pour trois semaines. Comment l'ignorer, lui qui, depuis deux mois, le claironne haut et fort sur la toile.  Il faut donc, toute affaire cessante, y aller voir. Embarquement immédiat pour Bègles où l'on expose ses dessins et où il s'expose au regard plus ou moins complaisant des visiteurs, comme c'est la règle. Exercice en rien inédit, l'artiste s'efforce d'exploiter le hasard et tente d'apprivoiser l'imprévu. Il s'emploie à faire surgir l'inopiné sur des petits formats ne voulant pas tuer ou tarir son inspiration. L'art immédiat, ce vieux spectre qui hante les consciences des poètes modernes, ne pouvait que séduire le grand peintre montmartrois Bruno Montpied. Il nous livre, d'une manière immédiate, tout crus, pourrait-on dire, ses moments  d'humeur. Projection immédiate que rien ne vient fausser, bien entendu. Il est poursuivi de l'idée d'un art immédiat et sans exercice, pour paraphraser Paulhan qu'il m'arrive de lire aussi. L'idée avait déjà germé chez certains émules d'Emile Goudeau et parmi les Incohérents, voilà plus d'un siècle ! Jules Lévy notamment eut l'idée "d'une expo de dessins exécutés par des gens qui ne savent pas dessiner". C'était en 1882. Mais revenons à nos moutons. Ou plutôt à nos dessins. A la vue de tant de petites merveilles, on constate que l'artiste ne peut s'empêcher de céder à la tentation de l'immédiat. Véritable religion pour notre paroissien visiblement très attaché aux écritures des grands apôtres. Montpied  a trouvé son principe dans la foi en l'immédiat. Soit. Des croyances,  on ne discute pas. Contentons-nous d'admirer  ses compositions. Devant tant de splendeurs graphiques, le souffle nous manque pour manifester l'enthousiasme qui nous étreint expressément. Voyons-y la quintessence de l'immédiateté artistique poussée à son paroxysme. Voilà bien un artiste fécond qui nous livre ses ruminations mentales, ses chimères, ses visions oniriques et quelques facettes de son imaginaire. Une oeuvre aussi prompte que subite. A n'en pas douter, l'art illico a son maestro! Un authentique va vite en besogne! Des dessins faits au pied levé. Des images qui pourraient faire de magnifiques illustrations pour livres d'enfants.

Expo du 5 février au 20 mars 2011. 
58, avenue du maréchal de Lattre de Tassigny
33130. Bègles.
Tél. 05.56.85.81.73.


[Illustration: Bruno Montpied, "Lourd de menaces", 2010. Source: Le Poignard Subtil]
 

Rétrospective Noël Fillaudeau.



A Clisson, petit ville de Loire-Atlantique, la galerie du Minage organise une rétrospective en hommage à Noël Fillaudeau. Né en 1925 à Boussay, il commence à peindre en autodidacte à peine sorti de l'adolescence. Il travaille à partir de matériaux de récupération qu'il recouvre de motifs, d'inscriptions mystérieuses. Il utilise des bois, des ardoises, des pierres,  des déchets.  Il assemble, colle, sculpte, peint. Il crée son propre univers, un monde empreint de magie et de poésie. Une oeuvre très personnelle. En 1956, il rencontre Gaston Chaissac avec lequel il entretient une abondante correspondance. Il se lie également avec Robert Tatin. De santé fragile, il disparait en octobre 2003. 

Ses oeuvres sont visibles du 26 février au 13 mars 2011 à la galerie du Minage. 44190 Clisson. Infos: tél. 02.40.54.02.95.


[Illustration: Noël Fillaudeau. Recto : collage papier froissé, coquille de noix, pomme de pin, lichen, mousse, bois. Verso : dessin encre noire, craie blanche. Source: Site de Noël Fillaudeau]

mercredi 2 février 2011

Bernard Le Nen à l'Auberge des Arts.


Heureux habitants de Lyon et des alentours, hâtez-vous d'aller voir l'expo Le Nen! Vous découvrirez sur les cimaises de l'Auberge les peintures extraordinaires de ce créateur à l'imagination fertile. Vous pourrez y entrevoir quelques pans d'un monde onirique fascinant. Bernard Le Nen a du talent.

L'exposition est visible jusqu'au 13 février 2011.

36 rue Joseph Faure. 69700. Givors. Tél. 04.78.07.11.76. 
Attention, la, galerie est ouverte samedi et dimanche seulement ! Et sur rendez-vous.      

 

[A découvrir, un précédent billet consacré à Bernard Le Nen
[Illustrations: Bernard Le Nen. "Mort ou vif" (2008), "On the beach" (2010). Source: http://www.bernard-lenen.com/]
        

dimanche 16 janvier 2011

Expos Alain Pauzié

  
  Dans le Tarn, les médiathèques de Brens et de Gaillac exposent actuellement les oeuvres  d'Alain Pauzié. Le premier site présente son "cabinet de merdiosités", tandis que le second s'attache à sa correspondance. Il y est notamment question de ses relations épistolaires avec Jean Dubuffet et de l'art postal. On se souvient que cette correspondance avait fait l'objet d'un livre paru en 1995 au Castor Astral et intitulé "La Ponte de la langouste".  Alain Pauzié est un artiste autodidacte sous le vent de l'art brut. Sa démarche se révèle originale. Il utilise des supports divers et variés : vieilles semelles, pierres aux formes bizarres, objets à la dérive, bois flottés, bouts de matière plastique. Lors de ses fréquents séjours sur la côte normande, un peu à la manière des pinseyeurs, il glane sur l'estran, ces petits riens pour en faire des choses surprenantes. Il récupère, assemble, colle, peint et métamorphose. Poésie, humour, invention semble être sa devise. Jongleur, ses créations se présentent comme des rébus. Adepte de l'art postal, ses enveloppes ornées donnent la mesure de son extraordinaire inventivité et de sa fantaisie sans limites. On a pu en voir un certain nombre au Musée de la Poste. Alain Pauzié considère l'art graphique comme un des derniers bastions de la liberté. Reconnaissons qu'il excelle en la matière. 

Exposition du 15 janvier au 23 février 2011. Médiathèque de Gaillac. 70, place d'Haupoul. 81600. Gaillac. 
Tél. 05.63.81.20.23. 
E-mail : gaillac@media.ted.fr.


[Illustration: Alain Pauzié. Source: Art postalement votre]

lundi 3 janvier 2011

Sous le vent de l'Art Brut/ Collection Charlotte Zander

    
La Halle Saint Pierre accueille du 17 janvier au 26 août 2011 une partie de la collection Charlotte Zander. Abritée au château de Bönnigheim, près de Cologne, en Allemagne, elle regroupe près de 4000 oeuvres.  Art brut, art naïf,  art  singulier  y cohabitent,  formant un ensemble  des plus  remarquables qui se puisse voir en Europe. A Paris, les amateurs  pourront donc contempler  les travaux de cinquante créateurs, notamment  Madge Gill, Auguste Forestier,  Adolf Wolfli, Augustin Lesage, Auguste Walla pour l'art brut.  Mais aussi  Séraphine, Van der Steen, Nikifor, Préfète Duffaut, André Bauchant pour l'art naïf. Sans oublier les très singuliers Michel Nedjar, Gaston Mouly, Louis Soutter et Friedrich Schröder-Sonnenstern. Et bien d'autres. Ne manquez donc pas de visiter cette magnifique exposition à la Halle Saint Pierre, 2, rue Ronsard. Paris XVIII!     


[Illustration: Michel Nedjar. Source: http://www.duflon-racz.ch/]

mardi 14 décembre 2010

Côte d'alerte.

Les effets de la passion sur le jugement sont amplement connus pour qu'on ait à y revenir. Aussi légitime qu'elle soit, la passion trouble le bon sens et altère parfois la lucidité. C'est pourquoi, la sympathie qu'on éprouve pour les amateurs d'art brut, ne nous dispense pas de les appeler parfois à plus de rigueur, ou à plus de discernement. 
Le regain d'intérêt pour l'art brut génère de singulières dérives. Point trop n'en faut, car on finira un jour par vouloir nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Le zèle déployé par les uns est, pour le moins, de nature à entretenir une certaine confusion. tandis que d'autres, aveuglés par leur foi de nouveaux convertis, ont tendance à encenser n'importe quel gribouillis, ou le moindre bricolage dès l'instant qu'il est le fait d'hommes du commun. Cette systématisation prête quelquefois à sourire. Bien souvent, il m'arrive de ne point partager du tout ni ces engouements, ni ces enthousiasmes. Nous ne saurions nous contenter d'approximations hâtives. De même,  il est pénible de voir des amateurs se complaire dans des attitudes  d'entomologiste, ou s'enliser dans les méandres de la pensée de Dubuffet citée à tout bout de champ. Il y a des formes d'intégrisme contre lesquels il vaut mieux se prémunir. En toute chose, il faut savoir distinguer l'esprit et la lettre. Ainsi, ce n'est pas parce qu'une personne "inculte" se met soudain à créer qu'elle produit nécessairement une oeuvre extraordinaire! Les miracles requièrent des recettes beaucoup plus mystérieuses... Pour un Aïni, un Carmeil, un Modrego, combien de créateurs médiocres ou de peu d'intérêt ? Aussi utiles qu'ils soient, les multiples ateliers d'expression en apportent chaque jour la preuve évidente. D'ailleurs, l'homme du commun à l'ouvrage ne court pas les rues! Croyez-m'en! Et s'il existe, encore faut-il aller le débusquer sur son terrain de prédilection, dans son biotope oserais-je dire. Traque ardue qui exige de la patience, un regard avisé et le goût des chemins de traverse. Et quoi qu'on dise, la vocation de braconnier se perd...
Un chasseur de mes amis me racontait un jour que les faisans d'élevage lâchés dans la nature venaient volontiers picorer dans sa basse-cour pour peu qu'on y jette du grain. C'est parfois la même chose avec certains artistes... Créateurs qu'on voudrait, bien entendu, faire passer pour d'authentiques artbrutistes, alors qu'ils sont nourris, voire gavés d'art cultivé. Il semble en effet qu'on accole un peu vite l'étiquette art brut à des oeuvres qui ne le méritent pas. Cet usage intempestif, s'il abuse certains, m'indispose grandement. Prenons garde que chemin faisant, des faiseurs recyclés ne viennent se mêler à la cohorte des arbrutistes pour répondre à un marché insatiable, toujours à la recherche de nouveaux créneaux à investir. La vogue de l'art naïf nous a malheureusement habitué aux pires dévoiements et aux pratiques les plus contestables. 


[Article paru en 1990 dans les Friches de l'Art.]    

jeudi 2 décembre 2010

Cyrille-Marie Brachet et Gilles Manero au Musée de la Création Franche.


Les deux nouvelles expositions collectives du Musée de la Création Franche consacrées à Cyrille-Marie Brachet et Gilles Manero se dérouleront du vendredi 10 décembre 2010 au dimanche 23 janvier 2011. Le vernissage aura lieu le vendredi 10 décembre à partir de 18 heures, en présence des artistes (entrée libre).


Musée de la Création Franche
58, av. du Maréchal de Lattre de Tassigny
33130 BEGLES - FRANCE
Tél. : 05 56 85 81 73



Pour plus d'information, rendez vous sur le site du Musée de la Création Franche.

vendredi 26 novembre 2010

Déambulations à Paris.

Je suis passé devant le 42, rue de Seine, quand j'ai cru voir une oeuvre d'Henri Salingardes dans la vitrine de la galerie de Puybaudet. Revenu sur mes pas, j'ai pu constater que c'était bien le cas. Un curieux personnage sur une feuille de figuier. Le tout réalisé en ciment. Je n'étais pas au bout de mes surprises: à ses côtés, se trouvait un dessin de Scottie! Et puis, sur les cimaises, des montages d'Armand Avril. Etonnant. Un moment de vrai plaisir ! Pause café à la Palette. La galerie voisine, dont j'ai oublié le nom, présentait des dessins de Chaissac. Un vrai régal ! Je suis passé devant la galerie Soulié, puis en remontant la rue Mazarine, je n'ai pu m'empêcher de pousser la porte de la galerie Vanuxem qui présentait des dessins de Gaston Chaissac, d'Aristide Caillaud et de Fred Deux, entre autres. Les déambulations réservent d'agréables surprises. Nourritures terrestres au Moine Trappiste où les bières étaient excellentes. Puis cap sur le n°3, passage des Gravilliers, dans le troisième arrondissement, où Christian Berst a ouvert sa nouvelle galerie. Un très bel espace dans un quartier pittoresque. L'accrochage de Josette Rispal m'a un peu déçu. Mais le programme est prometteur. Une adresse à retenir. Sur le chemin du retour, arrêt au café Art Brut, rue Quincampoix. On y entendait le groupe rock Art Brut ! L'air du temps sans doute.

dimanche 14 novembre 2010

Jules Mougin. Merci facteur !

Le facteur-poète est décédé à 98 ans. Né dans une famille ouvrière du Nord, passé le certif, il choisit de devenir facteur en milieu rural, métier qu'il exercera toute sa vie. Proche des écrivains prolétariens et des artistes bruts, il ne cesse d'écrire et de dessiner. Il entretient également une correspondance considérable avec ses nombreux amis. Révolté, il écrit par nécessité. La rage au coeur. Il a publié une trentaine d'ouvrages dont de nombreux recueils de poèmes. Notamment chez Robert Morel, Seghers et Vodaine. Il fut l'ami de Gaston Chaissac, de Dubuffet, de Calaferte, de l'Anselme. "Il a fait avec les mots de la langue française ce que le facteur Cheval a fait avec les pierres" a écrit, à juste titre, son ami Claude Billon.

Pour saluer Madeleine Lommel.

Je me souviens de ma première rencontre avec Madeleine Lommel en 1982, à Neuilly-sur-Marne. Elle venait de créer l'association l'Aracine, avec ses deux amis Claire Teller et Michel Nedjar. Ne pouvant se résoudre à accepter le départ de la fabuleuse collection d'art brut de Jean Dubuffet pour Lausanne, ils avaient pris la folle résolution de reconstituer une collection à tout point identique à celle que l'incurie des fonctionnaires de l'art n'avait su retenir. Le pari était risqué. C'était sans compter sur le caractère impétueux, tenace et résolu de Mme Lommel. Elle ne compta ni son temps ni sa peine pour atteindre son objectif. Dans le milieu des années 70, les trois protagonistes avaient déjà commencé à réunir quelques pièces. L'association n'avait pas le sou. La mairie de Neuilly-sur-Marne avait mis à leur disposition le sous-sol d'une vieille bâtisse bourgeoise appelée "Château-Guérin". Avec des moyens très modestes, Madeleine Lommel se lança dans l'aventure. Elle sut compenser ce handicap par une intense activité. Sans relâche, elle parcourut les routes de France pour retrouver les créateurs bruts et collecter leurs oeuvres. Elle se livra à une quête passionnée et avec l'aide de ses amis s'acharna à réunir des pièces de qualité. Pour ce faire, elle n'hésita pas à traverser le pays pour récupérer des oeuvres dignes d'intérêt. Elle fit des découvertes et s'efforça de susciter des dons. Avec les maigres ressources de l'association, elle trouva le moyen de faire des acquisitions remarquables, n'hésitant d'ailleurs pas à piocher dans ses propres économies. Rigoureuse dans ses choix, tenace, toujours sur la brèche, elle parvint au bout de 20 ans à réunir une magnifique collection. Jugez-en : Adolf Wölfi, Aloïse, Hodinos, Augustin Lesage, Jeanne Ruffié, Jules Leclercq, Raphael Lonné, Madge Gill, Emile Ratier, André Robillard, Henri Darger, Carlo Zinelli, et bien d'autres. Que de chemin parcouru depuis le sombre sous-sol du Château-Guérin jusqu'au superbe et lumineux musée de Villeneuve d'Ascq! Il me souvient qu'à l'époque, certains esquissaient un air entendu devant les ambitions affichées par Madeleine Lommel et ses amis. Et pourtant les faits sont là : 3900 oeuvres dont celles des figures emblématiques de l'art brut. Une réussite incontestable. Un tel ensemble méritait un bel écrin, réalisé de belle manière par l'architecte Manuelle Gautrand. Originaire du Nord où les peintres spirites sont nombreux, Mme Lommel sut convaincre les membres de l'association de faire une donation au musée de Lille métropole. C'était la seule manière d'assurer la mise en valeur et la pérennité de la collection. Grâce aux conseils éclairés d'Henri-Claude Cousseau, le transfert s'effectua en 1999. Il est regrettable que Madeleine Lommel n'ait pu assister à l'inauguration du LaM le 25 septembre 2010. En effet, elle décéda en 2009, à l'âge de 86 ans. Mais son rêve était enfin devenu réalité.


[Photo: Clovis Prévost.]

mardi 28 septembre 2010

Visions et créations dissidentes. Musée de la Création Franche. Bègles. Du 25 septembre au 28 novembre 2010.



Comme chaque année en pareille saison, le Musée de Bègles nous invite à découvrir des créateurs aux coudées franches. Ils sont huit, et se nomment Gwenaëlle Clabault, Anne-Marie Gbindoun, Kim Nawara, Huub Niessen, Fanny de Oliveira, Serge Paillard, Jean Nicolas Reinert et Giuseppe Barocchi. Les travaux de ce dernier me semblent tout à fait remarquables. L'homme vit à Florence et a été exposé par la Tinaîa. Ses dessins représentent la lutte entre le bien et le mal. Il utilise des feutres, des crayons de couleur et travaille sur papier cartonné. Ses compositions mêlent dessin et écriture. Elles s'avèrent particulièrement originales.
Dans le catalogue, on lira avec intérêt la préface de Noël Mamère qui appelle de ses voeux la création à Bègles d'un pôle culturel international. L'ouverture du Musée d'Art Brut à Villeneuve d'Ascq fait des émules. Il faut s'en féliciter.







samedi 24 juillet 2010

Bègles: un autre regard.




Du 11 juin au 5 septembre 2010, le Musée de la Création Franche propose une exposition qui se veut un nouveau regard sur le fonds bèglais. Le choix s'est porté sur 300 oeuvres réparties en une dizaine d'espaces. La collection enrichie par de nombreux dons compte des pièces remarquables. J'ai noté la présence de quelques galets sculptés par Jean Pous, et d'une multitude de dessins de Pépé Vignes. J'ai apprécié les oeuvres de Marcelo Modrego et j'ai revu avec plaisir les deux manèges d'Emile Ratier. Les sculptures de Jean Dominique sont mises en valeur et c'est heureux car il demeure la figure emblématique de l'art brut périgordin, et à ce titre, mérite d'être mieux connu. Nous pourrions en dire autant de René Guisset dont les oeuvres sont étonnantes. Les dessins de Jean-Marie Heyligen sont également dignes d'intérêt. J'ai eu également la surprise de découvrir deux étranges dessins de Burnat-Provins.

Les apparentés, ceux qui sont sous le vent de l'art brut, sont bien représentés. Sur les cimaises du rez-de-chaussée, on peut voir d'intéressants dessins de Gérard Sendrey, de Claudine Goux, des lièges de Claude Massé, des oeuvres de Michel Nedjar, des semelles d'Alain Pauzié et des peintures d'Alain Lacoste. Dans un coin, une belle toile colorée de Kurt Haas. Au détour d'un panneau, je me suis trouvé devant un superbe dessin polychrome de Jacques Receveur, créateur au destin tragique. Dans une salle du haut, un dessin inattendu de Madeleine Lommel. M'est revenu soudain le souvenir de mes visites au sous-sol du château Guérin, à Neuilly-sur-Marne. Dans le cabinet de curiosités, j'ai été sensible aux univers poétiques de Gilles Manéro et de Paul Duchein. Jean Tourlonias est aussi de la revue, mais avec un seul bolide seulement. Jean Vodaine n'est pas oublié. C'est vraiment jour de fête à Bègles! Un vrai feu d'artifice. Cela dit, je veux saluer la générosité de tous ces créateurs qui ont consenti des dons importants au Musée. Et notamment Claude Massé, l'homme des patots et grand collectionneur.

De cette visite, on sort avec une certitude: se trouve-là une très riche collection. Un louable effort pour améliorer l'accrochage a été fait. De même, la tentative d'améliorer la lisibilité de l'ensemble est à mettre au crédit de l'équipe bèglaise.

[Illustration: Alain Lacoste.]

samedi 17 juillet 2010

"Au-dessous des volcans" présente les "outsiders" à la chapelle Marmontel de Mauriac.


Du 7 août au 5 septembre 2010, la chapelle Marmontel à Mauriac, commune du Cantal, accueillera une sélection de créateurs apparentés aux aoûtsideurs dont les oeuvres sont présentes dans de nombreuses collections. C'est l'association cantalienne "Au-dessous des volcans", qui est à l'initiative de cette exposition. Elle a pour objectif de faire découvrir en zone rurale une expression artistique encore trop méconnue. Parmi les invités, on retrouvera notamment: Kurt Haas, Carles-Tolra, Jean-Michel Chesné, Michel Nedjar et Ruszczynski.

Informations:
Association Au-dessous des Volcans
Jailhac 15380 Moussages
Tel. : +33 06 64 84 68 68 / 04 71 40 06 18
Mail: audessousdesvolcans@hotmail.fr

vendredi 16 juillet 2010

Art postal en Quercy: Méli... Mail-Art à Saint Simon.



Le Foyer rural de Saint Simon, petite commune du Lot, organise du 30 juillet au 12 août 2010, une exposition d'art postal. C'est l'occasion de découvrir une partie de la collection d'enveloppes illustrées, notamment celles de Michel Julliard, Geha, Pierre Albasser, Jean-Michel Chesné, Marie Morel, Marc Pessin, Louis Pons, et bien d'autres. Ne manquez pas la conférence de Jean-François Maurice sur le thème de l'art postal, le samedi 31 juillet!

Pour plus d'infos, vous pouvez:
- consulter en ligne l'agenda du Lot en Action
- envoyer un courrier électronique à l'adresse suivante: fdfr46@orange.fr
- téléphoner au 05 65 40 48 75
- envoyer un courrier postal à l'adresse suivante: "Foyer rural, 46320. St Simon. Lot."

samedi 10 juillet 2010

Gustave Cahoreau expose dans son village, à la médiathèque d'Evron (53) du 6 au 30 juillet 2010.


Qui a dit que nul n'est prophète en son pays? Gustave Cahoreau fait mentir le dicton. La médiathèque d'Evron, son village natal, expose ses œuvres. Bel hommage à l'homme du commun à l'ouvrage. Des dessins et des totems que nous pourrons voir en septembre au Musée de Lille métropole.

Horaires d'ouverture de l'exposition:
Mardi 14h - 18h
Mercredi 10h - 12h // 14h - 18h
Jeudi 16h - 18h
Vendredi 16h - 18h
Samedi 10h -12h30 // 14h - 18h
Informations complémentaires au 02.43.37.25.40.

mardi 6 juillet 2010

Légufrulabélosophie IV: Chaix expose au Musée des Arts Buissonniers


Chaix est un drôle de client. Vous croyez qu'il lorgne sur vos légumes ? Naïfs que vous êtes ! Marchands des quatre saisons, commerçants du quartier St Paul, restez sur vos gardes! Tandis que vous pesez votre kilo d'oranges, Chaix vous dérobe vos étiquettes. Tandis que vous vantez la qualité de vos fruits, Chaix vous subtilise encore des étiquettes. En toute impunité. Et tout cela, pour alimenter sa coupable industrie: ses collages !





En la matière, reconnaissons qu'il est un virtuose. Nul doute. Son oeuvre, inspirée de la légufrulabelosophie dont il est également le créateur inénarrable, se révèle tout à fait remarquable. Et d'une étonnante créativité. Mieux: son humour est ravageur. Il n'a pas son pareil pour accommoder les étiquettes. Voilà un créateur qu'il faut aller découvrir au Musée des Arts Buissonniers de Saint Sever du Moustier où il expose du 19/06 au 19/09/2010.




Je ne résiste pas au plaisir de citer sa prose si particulière: "Chaix a mis au point les fondements d'une discipline assise sur les vertus cumulées du marketing agroalimentaire, du vol en série et de la quête d'une harmonie en ce monde. L'oeuvre chaixien est exclusivement composé d'étiquettes de fruits et, dans une moindre proportion, d'étiquettes de légumes, escamotées une à une aux étals de la zone opérationnelle de cueillette chaixienne. Cet art noble s'est épanoui au fil du temps, alimenté par le tourisme de supermarché et par les rapines perpétrées à l'étal de marchands de primeurs."
C'est pour cela que Chaix est grand !




[Illustrations: Chaix. De haut en bas, "Un pigeon s'aimait d'amour tendre"; "Les clefs du chamanisme managérial"; "Ganesh se la pète". Source: http://www.chaix-et-les-etiquettes.com/]

vendredi 2 juillet 2010

Arts buissonniers à Saint Sever du Moustier.




L'Aveyron n'est pas le désert culturel que l'on pourrait croire. Chaque été des troubadours y font entendre leur petite musique. Cette année, on peut découvrir au Musée des Arts Buissonniers de Saint Sever du Moustier, des créateurs remarquables. La manifestation vaut le détour. Si vous passez par là, arrêtez-vous y! Le pays est magnifique.


[Illustration: "L'abominable slalom des neiges" de Chaix.]