Elle tient une boutique de jouets à Bagnères de Bigorre, aux pieds des Pyrénées. Elle ignore tout du monde de l’art. Entre deux clients, dans l’arrière boutique, à l’abri du regard des autres, Gabrielle Decarpigny se livre à un singulier rituel. Elle s’installe à une table, se saisit d’un bout de carton ou d’une feuille de papier et attend. Bientôt sa main s’anime, à son insu, et trace d’étranges dessins. Elle crée sous dictée, sans idée préalable, ne sachant où elle va. Une force l’habite et prend possession de sa main : en quelques minutes elle décrit des volutes, des arabesques, des enchevêtrements d’où apparaissent des visages ou des silhouettes.
Un de ses proches, devenu internaute, lui parle un jour d’une galerie genevoise qui expose des œuvres curieuses. Un contact est pris avec Flora Berne. C’est le début d’une aventure nouvelle, tandis que le mystère Decarpigny demeure.