vendredi 9 avril 2010
Alain Lacoste. "Les lacosteries".
Article paru dans "Les Friches de l'Art" numéro 15.
J’ai toujours aimé ses compositions hardies. Ses lacosteries pleines de drôlerie ou de pure fantaisie m’enthousiasment. Le personnage facétieux, parfois loufoque, mais qu’on devine austère, aime à manier la plume. Ses aphorismes, ses sentences, ses pensées calamiteuses font mouche. Ses propos à la fois lucides, légers, et graves révèlent une personnalité des plus insolites. Lacoste a le goût de la voltige et cultive l’art de la pirouette. L’homme redoutable, promène un regard sans concession sur la création contemporaine et sur lui-même. Attitude certes mal commode mais combien salutaire.
Joe Ryczko.
A découvrir ci-dessous, quelques écrits et dessins d'Alain Lacoste:
Pierre peint le cœur des pierres.
Pétrir, pétrification, putréfaction.
La mer a besoin de la plage pour devenir artiste.
Ecolos, laissez nous quelques déchets.
Ce qui est arrivé est trop évident.
Pousser l’anthropomorphisme jusqu’à l’absurde.
Mon problème, ce n’est pas le multiple, c’est le singulier.
Gargantua de papier.
Grand pendeur d’andouilleries.
Certains jours on grapille dans l’atelier.
Imiter la nature non dans sa relativité mais dans ses procédés (les montagnes, les plages, les racines).
Trop de blanc nuit.
Dans la précipitation on fait les meilleures choses.
Les artistes romans eux aussi, ils faisaient les arbres comme des feuilles. La feuille n’est pas l’arbre mais le résumé.
La bûche a déjà une forme de flamme.
Nos armoires ont toujours grincé, Dieu merci.
Alain Lacoste.
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